Après des générations d’une vie nomade de chasseurs-cueilleurs, les hommes sont passés à un mode de vie sédentaire et pastoral. Ils ont commencé à planter des céréales et à élever du bétail. Leur but n’était pas de se créer un paysage bucolique ni même de retrouver un « paradis perdu », mais bien plus simplement de pourvoir au besoin de leur communauté.

Le berger, ou pasteur, faisait son travail pour que son troupeau fournisse lait, laine, cuir et viande pour la tribu (l’assemblée). Ces activités n’étaient pas un passe-temps sans objectif et il ne collectionnait pas les brebis comme des trophées ou des timbres.

Bien-sûr, il les aimait, les soignait, les défendait au péril de sa vie.

« Ton serviteur faisait paître les brebis de son père. Et quand un lion ou un ours venait en enlever une du troupeau, je courais après lui, je le frappais, et j’arrachais la brebis de sa gueule. S’il se dressait contre moi, je le saisissais par la gorge, je le frappais, et je le tuais ».

1 Samuel 17 : 34-35

Mais il ne perdait pas pour autant de vue l’objectif de productivité du troupeau.

Il en va de même, le pasteur d’une assemblée locale qui n’est pas là uniquement pour s’occuper du bien être des brebis, de les soigner et de les protéger. Et encore moins pour leur offrir une « animation » chaque weekend !

Il est là avant tout pour les rendre productives. Croire que le pasteur est là avant tout pour s’occuper de vous est une erreur qui vous conduit et le conduit à devenir improductifs.

Si vous ne produisez pas de fruits, si vous ne participez pas à l’avancement du Royaume de Dieu, vous n’êtes plus la brebis d’un troupeau mais un simple animal de compagnie plus ou moins domestiqué. Et ce n’est pas ce que recherche le seul patron de votre pasteur !   

“Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, le Père le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit”.

La Bible Évangile de Jean Chapitre 15 Verset 2

Il est important de réaliser à travers ce verset que l’on peut être « en Christ » et ne pas porter de fruit.

Mais cette situation ne peut durer et nous nous exposons à être retranché.

Le fait est que le Seigneur nous appelle à être productif, à faire les mêmes choses que lui a faites et de plus grandes encore. Il nous appelle à mettre en œuvre notre salut afin que son règne vienne.

« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais au Père ».

Jean 14 : 12

Si notre salut est bel et bien un don gratuit de Dieu, il n’en demeure pas moins que nous sommes tous appelé à mettre celui-ci en œuvre : Philippiens 2:12 “Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, mettez en œuvre votre salut avec crainte et tremblement … »

Alors cessons de croire que les églises locales sont comme des “restaurants” que l’on choisit en fonction du menu et que de la qualité du « service » dépendra notre « pourboire / offrande ». Que nous y allons pour y être servis, par ce que vous comprenez, toute la semaine c’est moi qui sers les autres ma bonne dame…

Cessons de croire que le pasteur est notre serviteur, il est avant tout un serviteur de Dieu. S’il est vrai que certain ne le sont pas toujours, c’est loin d’être une généralité. La plupart se dévouent, parfois maladroitement, parfois même trop, à leur charge.

Si ce n’est pas le cas, demandez à l’Esprit de vous conduire vers un vrai pasteur, pas simplement quelqu’un qui en porte le titre.

Ensuite, je vous encourage, pour votre propre bien, à mettre en pratique ce principe si important : « Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte; qu’il en soit ainsi, afin qu’ils le fassent avec joie, et non en gémissant, ce qui ne vous serait d’aucun avantage ».

Mikael Reale