Vous avez dit : causes ???

Le principe de causalité.

Ou quand chaque action entraîne une réaction.

Le principe de causalité s’énonce ainsi :
« Tout phénomène a une cause et toute cause a une conséquence ».

Comme l’écrit Spinoza : « D’une cause déterminée résulte nécessairement un effet et, inversement, si aucune cause déterminée n’est donnée, il est impossible qu’un effet se produise »[1]

J’ai souvent entendu des gens réfuter ce principe au nom de la Grâce de Dieu qui fait en sorte que ce dernier nous a acquittés de la punition qui aurait dû nous être appliquée. Nous étions pécheur et pourtant sauvés par la Grâce nous ne subirons pas l’enfer, prix de nos péchés.

Je suis désolé de contredire cette idée que l’on pourrait trouver confortable, bien qu’en aucun cas je ne remette en question le salut par la foi.

Premièrement, nous l’avons vu précédemment, la conséquence de la chute a bel et bien était appliquée, à Jésus.

Deuxièmement notre salut est non seulement la conséquence du sacrifice de Jésus à la croix, mais aussi celle de notre foi en ce sacrifice. Donc en aucun cas nous ne pouvons penser que la Grâce puisse annuler ce principe éternel qu’est la causalité. Nous pouvons lire pour nous en persuader les textes suivants.

« Jette ton pain sur la face des eaux, car avec le temps tu le retrouveras ; donnes-en une part à sept et même à huit, car tu ne sais pas quel malheur peut arriver sur la terre ». Ecclésiaste 11

« Donne-lui, et que ton cœur ne lui donne point à regret ; car, à cause de cela, l’Éternel, ton Dieu, te bénira dans tous tes travaux et dans toutes tes entreprises ». Deutéronome 15 : 10

« Celui qui a pitié du pauvre prête à l’Éternel, qui lui rendra selon son œuvre ». Proverbes 19 : 17

« Celui qui sème l’iniquité moissonne l’iniquité ». Proverbe 22 : 8

« Et quiconque donnera seulement un verre d’eau froide à l’un de ces petits parce qu’il est mon disciple, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense ». Matthieu 10 : 42

« Ne nous lassons pas de faire le bien ; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas ». Galates 6 : 9

« Car Dieu n’est pas injuste, pour oublier votre travail et l’amour que vous avez montrés pour son nom, ayant rendu et rendant encore des services aux saints ». Hébreux 6 : 10

Il s’agit bien de texte de l’ancien et du Nouveau Testament, car les «Principes » du Royaume dépassent la barrière que nous avons voulu installer à tort entre ces deux parties de la parole de Dieu.

En ignorant ces principes, sous prétexte de la grâce, nous avons contraint le corps de Christ à subir depuis des siècles les conséquences de son ignorance. «Mon peuple est détruit, faute de connaissance; car toi, tu as rejeté la connaissance». Osée 4 : 6

Je voudrais vous partager ici une révélation que mon épouse et moi avons reçue et qui m’a conduit à une réflexion sur la causalité.

Depuis des années, nous voyons autour de nous des amis, dans l’église, mourir de cancer. Il s’agit pour tous ces cas de gens qui étaient de vrais chrétiens, nés de nouveau, amoureux du Seigneur,

pleins de foi et d’assurance dans les promesses de Dieu de guérisons. Ces amis avaient avec eux des assemblées versées dans l’intercession et le combat spirituel. Des chaines de jeûnes et prières se sont organisées pendant des mois. Des paroles ont été reçues dans le sens de la guérison. Mais voilà, toutes ces personnes sont décédées !

Alors que nous étions en prière pour la dernière en date, une amie particulièrement chère à nos cœurs, mon épouse a reçu que la guérison ne venait pas à cause de la division. Pourtant, cette amie était certainement la personne la plus volontaire pour l’unité qui puisse être. J’avais même le sentiment que c’était parfois trop ! Je n’ai jamais vu quelqu’un aimer à ce point le corps de Christ dans son ensemble.

Soumis à l’Esprit dans notre intercession, nous avons creusé cette parole, jusqu’à ce que le Seigneur nous explique ce qu’Il nous disait :

« Ce n’est pas elle qui est en cause, mais le Corps en général. Il y a tant de division, de médisance, de paroles moqueuses, de mépris au sein du Corps que cela donne des droits à Satan pour distiller la maladie dans mon peuple et de la faire prospérer malgré vos prières ».

Ce principe nous est expliqué par l’apôtre Paul dans 1 Corinthiens 11 : 27-31 : «C’est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Que chacun donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe; car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même. C’est pour cela qu’il y a parmi vous beaucoup d’infirmes et de malades, et qu’un grand nombre sont morts. Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés.»

Que signifie : «qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement»?

Le but de la Sainte Cène est de se souvenir de la chose la plus essentielle du passage de Jésus Christ sur notre terre. Cette chose n’est ni un enseignement ni une histoire de miracles. C’est le sacrifice rédempteur qu’il a accompli pour nous, tous ceux qui croient en lui, et cela est gratuit.

Paul nous met donc en garde contre le danger que représente le fait de mépriser ceux à qui s’adresse ce salut, alors que nous sommes nous-mêmes à son bénéfice. Il le dit précisément dans la suite du texte : «Car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même.»

Paul nous déclare qu’il y a des malades et même des morts dans l’église à cause de notre incapacité à discerner le corps. De nouveau un principe de causalité qui de plus est pleinement au cœur du Nouveau Testament.

La division, le manque d’amour, de compassion sont comme des maladies auto immunitaires qui détruisent le Corps de Christ !

Nous pourrions prier pendant des siècles sans voir les promesses de Dieu se réaliser si nous ne tenons pas compte de ce principe. En fait Dieu ne peut tout simplement pas répondre à nos prières.

C’est pour cela qu’Il nous indique dès le départ que les promesses associées à son Royaume ne pourront pas être pleinement accessibles à ceux qui n’appliquent pas les principes établis de toute éternité.

C’est aussi pour cela que nos assemblées voient si rarement s’accomplir ces promesses : «Voici les signes miraculeux qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront des démons, ils parleront des langues nouvelles, ils saisiront des serpents venimeux, ou s’il leur arrive de boire un poison mortel, cela ne leur causera aucun mal. Ils imposeront les mains à des malades et ceux-ci seront guéris». Marc 16 : 17-18


[1] (Baruch Spinoza, Éthique, « I, axiome 3 »)

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