Chrétiens, repentez-vous ! La mode des lanceurs d’alertes !

Les gens adorent spéculer sur des significations cachées ou dénoncées de potentiel de secrets d’État. Cette mode des lanceurs d’alertes, largement encouragée par des films récents comme « Snowden » est largement répandue sur internet via les réseaux sociaux.

Malheureusement, lorsque ces « alertes » sont infondées, elles ne génèrent que des mensonges et des gens sont alors abusés, perturbés, voir blessés.

Le plus regrettable, à mes yeux, c’est que les chrétiens sont souvent impliqués dans leurs propagations. Comme si que propager la bonne nouvelle ne leur suffisait pas, ils inondent leur mur Facebook ou Instagram de fausses nouvelles (Fake News), allant de la découverte des chars de Pharaon noyés dans la mer des roseaux en passant par les complots de toutes sortes pour marquer les gens de la « marque de la bête ».

Pour dire les choses simplement, la diffusion de ces “pseudo conspirations” nuit à notre témoignage et fait passer les chrétiens pour des imbéciles, une fois de plus. Et il est temps de se repentir !

La plupart de ceux qui ont partagé, posté ou tweeté ces « fake news » n’ont fait que peu ou pas de recherches. Sans avoir les moyens de défendre sérieusement leurs revendications, les chrétiens ont régulièrement accusé leur gouvernement, les entreprises, les réseaux sociaux même qui leur permettaient de diffuser leur accusation, de complots, de manipulations, de censure… Quand ils ne sont pas à l’origine des « fake news », ils ont alors joué le jeu, en les diffusant sous le prétexte fallacieux de « Nous ne savons pas, mais il y a besoin d’une enquête ».

Lanceur d’alertes ou faux témoin ?

Dans l’Exode 20:16, il nous est ordonné : « Ne fais pas de faux témoignage contre ton prochain. »

John Wesley a décrit le faux témoignage comme « le fait de parler faussement dans n’importe quelle affaire », y compris celle qui « parle injustement contre notre voisin, au préjudice de sa réputation ». Et c’est ce que vous faites quand vous répandez ces contre-vérités.

On donne souvent des raisons bizarres pour justifier la propagation de ce que nous pouvons appeler des mensonges. Ces choses. Les arguments habituels sont toujours les mêmes :

• Pourquoi les gens travaillent-ils si dur pour dissimuler ces choses si elles ne sont pas vraies ? En vérité, ce n’est pas un complot que de vous dire, ces choses que vous postez sont tout simplement fausses.
• Ne devrions-nous pas simplement enquêter ? Oui, des gens le font, quand le sujet est sérieux, et vous ne devriez pas répandre de mensonges pendant qu’ils le font.
• Être un lanceur d’alertes ! Ne devons-nous pas dénoncer la corruption de ce gouvernement, de cette société, de ce groupe ? Peut-être, mais certainement pas avec de fausses accusations, histoire de déclencher une enquête sur d’éventuels vrais problèmes.
• Nous devons avertir les gens…

Ce sont des excuses.

La raison est simplement qu’ils font cela parce qu’ils détestent en règle général, tout ce qu’ils perçoivent comme figure d’autorité.

Il est crucial que nous examinions notre cœur pour savoir jusqu’où va notre opposition politique, culturelle, sociale… Nous devons être honnêtes sur le fait que la haine, (oui je dis bien la haine !) et les fausses allégations vont souvent de pair.

Je suis toujours surpris de voir à quel point la calomnie, dans les domaines politiques et sociaux, est courante chez certains chrétiens, ceux-là mêmes qui défendent l’autorité d’une Bible qui leur dit de ne pas porter de faux témoignage ! Nous ne sommes pas toujours aussi prompts à appliquer ce que dit l’Écriture à nos propres paroles quand nous entrons dans la bulle des réseaux sociaux. Pour beaucoup de chrétiens, tout est justifiable dans certains combats.

La fin justifierait donc les moyens !

Jean Calvin a dit que la calomnie est souvent louée sous le prétexte du zèle et de la conscience.

Ce genre de position qui amène à des déclarations de genre de celle du chef de la première croisade des albigeois, en 1209, Arnaud Amaury (ou Arnaud Amalric), légat pontifical et abbé de Cîteaux : Tuez-les tous, Dieu reconnaitra les siens ! Lors de la prise de Béziers, selon le chroniqueur cistercien Césaire de Heisterbach.

Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Arnaud_Amaury

Peu importe à quel point nous sommes en désaccord avec quelqu’un, cela ne nous donne pas le droit de mettre de côté ce commandement. C’est ce qui se passe quand nous créons, et même quand nous propageons simplement des « Fake News ».

Il est vrai que certains des opposants au christianisme propagent aussi de faux témoignages. Mais cela ne justifions en aucun cas que nous utilisions les mêmes armes que Satan.

Je m’adresse ici aux chrétiens ! Notre vision du monde ne devrait-elle pas nous rendre différents. Nous ne pouvons pas utiliser le concept « d’équivalence morale » pour justifier notre propre comportement qui est souvent injustifiable.

Notre définition du péché ne vient pas de la comparaison avec les autres, elle vient du standard de Sainteté de Dieu. De même que notre justification ne vient que de l’œuvre accomplie à la croix.

La propagation de spéculations motivées par la haine porte un nom : faux témoignage.

Être un faux témoin endommage notre témoignage !

En tant que chrétiens, nous croyons que Dieu a vraiment existé. Nous croyons que le Christ est ressuscité et qu’il va revenir. Pour nous, rien de tout cela n’est un mythe, une rumeur ou une croyance sans fondement. Dieu est la vérité même.

Pourtant, en propageant des « fake news », certains pseudo lanceurs d’alertes chrétiens se ridiculisent et ridiculisent le Seigneur. Mais même si nous souhaitons une fin juste à certaines situations, cela ne justifie en aucun cas les moyens que certains utilisent parfois. Nous sommes appelés à défendre l’intégrité, quelle que soit la position adoptée.

Certains sites web chrétiens qui se prétendent « d’informations » sont animés par des revendications sensationnelles et irresponsables. Nous ne devrions pas oublier que ce sont les chrétiens qui sont souvent visés (et bernés) par ces fausses nouvelles.

Quel genre de crédibilité cela donne-t-il à nos paroles ? Comment pouvons-nous témoigner efficacement lorsque nous avons négligemment porté un « faux témoignage » ? Comment pouvons-nous alors prétendre être le corps de la Vérité personnifiée ? (Je suis le chemin, la Vérité et la vie).

Lorsque nous lançons ces fausses “alertes”, nous nous discréditons nous-mêmes et nous permettons que l’Évangile soit également discrédité.

Il est temps de nous repentir.

Inspiré par un article en anglais de « Cost Land Congregation »